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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 04:25

   Comme pour toute nouvelle doctrine ou idéologie, Kardec, dans son introduction au Livre des Esprits, donne sa propre définition aux mots et en introduit de nouveaux dans le but de marquer une rupture. En effet, changer le sens des mots et en créer de nouveaux (néologisme) afin de s'en accaparer et en revendiquer la paternité, et ainsi remodeler et même renier les croyances religieuses traditionnelles qui traîtent de ces questions (la vie sur terre, la vie après la mort, l'âme, les esprits, la Création, etc). « Pour les choses nouvelles il faut des mots nouveaux, ainsi le veut la clarté du langage, pour éviter la confusion inséparable du sens multiple des mêmes termes. Les mots spirituel, spiritualiste, spiritualisme ont une acception bien définie ; leur en donner une nouvelle pour les appliquer à la doctrine des Esprits serait multiplier les causes déjà si nombreuses d'amphibologie. En effet, le spiritualisme est l'opposé du matérialisme ; quiconque croit avoir en soi autre chose que la matière est spiritualiste ; mais il ne s'ensuit pas qu'il croie à l'existence des Esprits ou à leurs communications avec le monde visible. Au lieu des mots spirituel, spiritualisme, nous employons pour désigner cette dernière croyance ceux de spirite et de spiritisme, dont la forme rappelle l'origine et le sens radical, et qui par cela même ont l'avantage d'être parfaitement intelligibles, réservant au mot spiritualisme son acception propre. Nous dirons donc que la doctrine spirite ou le spiritisme a pour principes les relations du monde matériel avec les Esprits ou êtres du monde invisible. Les adeptes du spiritisme seront les spirites ou, si l'on veut, les spiritistes. »

   En effet, de nouvelles définitions et de nouveaux mots afin de manipuler et d'orienter l'esprit de l'homme du XIXe siècle, déchristianisé et imprégné de l'idéologie des Lumières. En réalité, les salons et associations spiritistes à l'époque de Kardec étaient, comme on peut en douter, fréquentés par des personnages d'un certains rang social, dont la vision libérale et la bigoterie les rapprochent de ce genre de croyance, contrairement au « petit » peuple encore attaché à la tradition et aux valeurs chrétiennes.

 

   Ainsi, Allan Kardec a créé un nouvel « univers », un mélange de croyances pseudo-chrétiennes, de réincarnation et des connaissances scientifiques voir pseudo-scientifiques du XIXe siècle, en donnant de nouvelles définitions aux mots pour en orienter le sens selon sa propre vision. En effet :« Il est un autre mot sur lequel il importe également de s'entendre, parce que c'est une des clefs de voûte de toute doctrine morale, et qu'il est le sujet de nombreuses controverses, faute d'une acception bien déterminée, c'est le mot âme. La divergence d'opinions sur la nature de l'âme vient de l'application particulière que chacun fait de ce mot. Une langue parfaite, où chaque idée aurait sa représentation par un terme propre, éviterait bien des discussions ; avec un mot pour chaque chose, tout le monde s'entendrait. Selon les uns, l'âme est le principe de la vie matérielle organique ; elle n'a point d'existence propre et cesse avec la vie : c'est le matérialisme pur. Dans ce sens, et par comparaison, ils disent d'un instrument fêlé qui ne rend plus de son : qu'il n'a pas d'âme. D'après cette opinion, l'âme serait un effet et non une cause. D'autres pensent que l'âme est le principe de l'intelligence, agent universel dont chaque être absorbe une portion. Selon eux, il n'y aurait pour tout l'univers qu'une seule âme qui distribue des étincelles entre les divers êtres intelligents pendant leur vie ; après la mort, chaque étincelle retourne à la source commune où elle se confond dans le tout, comme les ruisseaux et les fleuves retournent à la mer d'où ils sont sortis. Cette opinion diffère de la précédente en ce que, dans cette hypothèse, il y a en nous plus que la matière et qu'il reste quelque chose après la mort ; mais c'est à peu près comme s'il ne restait rien, puisque, n'ayant plus d'individualité, nous n'aurions plus conscience de nous-même. Dans cette opinion, l'âme universelle serait Dieu et chaque être une portion de la Divinité, c'est une variété du panthéisme. Selon d'autres enfin, l'âme est un être moral, distinct, indépendant de la matière et qui conserve son individualité après la mort. Cette acception est, sans contredit, la plus générale, parce que, sous un nom ou sous un autre, l'idée de cet être qui survit au corps se trouve à l'état de croyance instinctive et indépendante de tout enseignement, chez tous les peuples, quel que soit le degré de leur civilisation. Cette doctrine, selon laquelle l'âme est la cause et non l'effet, est celle des spiritualistes. Sans discuter le mérite de ces opinions, et en ne considérant que le côté linguistique de la chose, nous dirons que ces trois applications du mot âme constituent trois idées distinctes qui demanderaient chacune un terme différent. Ce mot a donc une triple acception, et chacun a raison à son point de vue, dans la définition qu'il en donne ; le tort est à la langue de n'avoir qu'un mot pour trois idées. Pour éviter toute équivoque, il faudrait restreindre l'acception du mot âme à l'une de ces trois idées ; le choix est indifférent, le tout est de s'entendre, c'est une affaire de convention. Nous croyons plus logique de le prendre dans son acception la plus vulgaire ; c'est pourquoi nous appelons AME l'être immatériel et individuel qui réside en nous et qui survit au corps. » Allan Kardec introduit ce genre de raisonnement faussé tout en admettant la conception traditionnelle de ce qu'est l'Ame, en se gardant bien de citer les penseurs chrétiens.

 

   Comme on la dit, la doctrine de Kardec est une doctrine pseudo-chrétienne et hindoue, et fortement imprégnée de scientisme, idéologie apparue au XIXe siècle. La conception de l'âme de kardec est d'autant plus singulière que pour lui âme et esprit sont confondues. En effet, c'est l'idée principale de sa doctrine : les esprits passent du monde invisible au monde visible en s'incarnant en hommes et de ce fait esprit et âme sont confondues; après la mort, l'esprit revient au monde immatériel et selon qu'il ait réalisé de bonnes ou mauvaises actions, l'esprit évolura ; ce cycle se prolonge jusqu'à ce qu'il devienne un esprit pur ou supérieur. Voilà en gros le fondement de sa doctrine.

 

    Le Livre des Esprits se veut être des conversations avec des esprits supérieurs et Kardec les cite en introduction : Saint Jean, Saint Augustin, Saint Paul, Saint Louis, Socrate et Platon. Là est la contradiction pour ne pas dire l'absurdité de son oeuvre. C'est dur à croire, mais Kardec nous affirme qu'il est rentré en contact avec les plus grands théologiens du Christianisme tel que Saint Augustin. Admettons. Donc, selon sa logique, Saint Augustin, vu qu'il s'est rapproché de la Vérité, est devenu un esprit supérieur. Ainsi, mille cinq cents ans après sa mort, Kardec rentre en contact avec Saint Augustin qui remet en cause tout le dogme chrétien, renie tous ces écrits, parle de réincarnation sans évoquer ni le Paradis ni l'Enfer et allant même jusqu'à dire que Satan n'existe pas car c'est une mauvaise interprétation des Ecrits Saints. Bref, c'est profondément absurde. D'autant plus que les réponses des soi-disants esprits sont d'un niveau philosophique et théologique médiocre, contradictoires, et le style est d'un bas niveau tout comme celui de Kardec. Ce qui n'est pas le cas de Saint Augustin dont l'oeuvre est toujours étudiée aujourd'hui, même par des auteurs athés.

 

   Pour Kardec, les tables volantes sont bel et bien un fait avéré :« Nous dirons plus : c'est que les faits se sont tellement multipliés qu'ils ont aujourd'hui droit de cité, et qu'il ne s'agit plus que d'en trouver une explication rationnelle. Peut-on induire quelque chose contre la réalité du phénomène de ce qu'il ne se produit pas d'une manière toujours identique selon la volonté et les exigences de l'observateur ? Est-ce que les phénomènes d'électricité et de chimie ne sont pas subordonnés à certaines conditions et doit-on les nier parce qu'ils ne se produisent pas en dehors de ces conditions ? » Ici, il justifie l'existence des tables volantes en les comparant aux phénomènes physiques.

   « Vous voyez donc que le spiritisme n'est pas du ressort de la science. Quand les croyances spirites seront vulgarisées, quand elles seront acceptées par les masses, et, si l'on en juge par la rapidité avec laquelle elles se propagent, ce temps ne saurait être fort éloigné, il en sera de cela comme de toutes les idées nouvelles oui ont rencontré de l'opposition, les savants se rendront à l'évidence ; ils y arriveront individuellement par la force des choses ; jusque-là il est intempestif de les détourner de leurs travaux spéciaux, pour les contraindre à s'occuper d'une chose étrangère qui n'est ni dans leurs attributions, ni dans leur programme. En attendant, ceux qui, sans une étude préalable et approfondie de la matière, se prononcent pour la négative et bafouent quiconque n'est pas de leur avis, oublient qu'il en a été de même de la plupart des grandes découvertes qui honorent l'humanité ; ils s'exposent à voir leurs noms augmenter la liste des illustres proscripteurs des idées nouvelles, et inscrits à côté de ceux des membres de la docte assemblée qui, en 1752, accueillit avec un immense éclat de rire le mémoire de Franklin sur les paratonnerres, le jugeant indigne de figurer au nombre des communications qui lui étaient adressées ; et de cette autre qui fit perdre à la France le bénéfice de l'initiative de la marine à vapeur, en déclarant le système de Fulton un rêve impraticable ; et pourtant c'étaient des questions de leur ressort. Si donc ces assemblées, qui comptaient dans leur sein l'élite des savants du monde, n'ont eu que la raillerie et le sarcasme pour des idées qu'elles ne comprenaient pas, idées qui, quelques années plus tard, devaient révolutionner la science, les moeurs et l'industrie, comment espérer qu'une question étrangère à leurs travaux obtienne plus de faveur ? »

   Kardec prévient ses détracteurs que sa doctrine en est à ses débuts et qu'elle est faites pour ce propager au monde. Et, s'il y en a qui nient l'existence de ces phénomènes c'est que « cela tient à des causes qui prouvent entre mille faits semblables la légereté de l'esprit humain. » « Mais, objectent certaines personnes, il y a souvent supercherie évidente. Nous leur demanderons d'abord si elles sont bien certaines qu'il y ait supercherie, et si elles n'ont pas pris pour telle des effets dont elles ne pouvaient se rendre compte, à peu près comme ce paysan qui prenait un savant professeur de physique faisant des expériences, pour un adroit escamoteur. En supposant même que cela ait pu avoir lieu quelquefois, serait-ce une raison pour nier le fait ? Faut-il nier la physique parce qu'il y a des prestidigitateurs qui se décorent du titre de physiciens ? » Toujours en comparant sa doctrine aux sciences dures et en faisant bien la distinction entre « l'homme éclairé », le bourgeois du XIXe siècle, et le paysan « arriéré », Kardec nous montre bien qu'il est totalement prisonnier des idées libérales et bourgeoises de son époque, car c'est objectivement ce qu'il est. En effet, dès le départ on perçoit cette état d'esprit hérité des Lumières et représenté par « les personnes les plus graves, les plus honorables et les plus éclairées. » Mais contrairement au idéologie athée comme le marxisme, le spiritisme a pour ambition d'expliquer l'impalpable.

 

   « L'homme qui croit sa raison infaillible est bien près de l'erreur ; ceux mêmes qui ont les idées les plus fausses s'appuient sur leur raison, et c'est en vertu de cela qu'ils rejettent tout ce qui leur semble impossible. Ceux qui ont jadis repoussé les admirables découvertes dont l'humanité s'honore faisaient tous appel à ce juge pour les rejeter ; ce que l'on appelle raison n'est souvent que de l'orgueil déguisé, et quiconque se croit infaillible se pose comme l'égal de Dieu. Nous nous adressons donc à ceux qui sont assez sages pour douter de ce qu'ils n'ont pas vu, et qui, jugeant l'avenir par le passé, ne croient pas que l'homme soit arrivé à son apogée, ni que la nature ait tourné pour lui la dernière page de son livre. » Comme pour l'âme et l'esprit, ici, Kardec tend à confondre Foi et Raison, qui ne sont pas antagoniques mais complémentaires. La contradiction dans le but de brouiller les esprits. En effet, l'invisible ou l'impalpable fait moins appel à la raison qu'à la foi, et, le scientisme ainsi que la religion du Progrès n'ont pas été rejetés par raison mais par foi. Mais en réalité, pour Kardec ce n'est pas vraiment une contradiction car les Lumières ayant « éradiquer » la Foi, il ne reste que la Raison. En connaissance de cause, Kardec fait appel à cette raison dépourvue de tout sentiment de religiosité afin de manipuler les esprits en comblant ce manque de spiritualité, et en les orientant vers cette croyance spiritiste, faussement rédemptrice, à l'origine des religions new-age du XXe siècle.

 

« Une variante de cette opinion consiste à ne voir dans les communications spirites, et dans tous les faits matériels auxquels elles donnent lieu, que l'intervention d'une puissance diabolique, nouveau Protée qui revêtirait toutes les formes pour mieux nous abuser. Nous ne la croyons pas susceptible d'un examen sérieux, c'est pourquoi nous ne nous y arrêterons pas : elle se trouve réfutée par ce que nous venons de dire ; nous ajouterons seulement que, s'il en était ainsi, il faudrait convenir que le diable est quelquefois bien sage, bien raisonnable et surtout bien moral, ou bien qu'il y a aussi de bons diables. Comment croire, en effet, que Dieu ne permette qu'à l'Esprit du mal de se manifester pour nous perdre, sans nous donner pour contrepoids les conseils des bons Esprits ? S'il ne le peut pas, c'est impuissance ; s'il le peut et ne le fait pas, c'est incompatible avec sa bonté ; l'une et l'autre supposition seraient un blasphème. Remarquez qu'admettre la communication des mauvais Esprits, c'est reconnaître le principe des manifestations ; or, du moment qu'elles existent, ce ne peut être qu'avec la permission de Dieu ; comment croire, sans impiété, qu'il ne permette que le mal à l'exclusion du bien ? Une telle doctrine est contraire aux plus simples notions du bon sens et de la religion.

   Une chose bizarre, ajoute-t-on, c'est qu'on ne parle que des Esprits de personnages connus, et l'on se demande pourquoi ils sont seuls à se manifester. C'est là une erreur provenant, comme beaucoup d'autres, d'une observation superficielle. Parmi les Esprits qui viennent spontanément, il en est plus encore d'inconnus pour nous que d'illustres, qui se désignent par un nom quelconque et souvent par un nom allégorique ou caractéristique. Quant à ceux que l'on évoque, à moins que ce ne soit un parent ou un ami, il est assez naturel de s'adresser à ceux que l'on connaît plutôt qu'à ceux que l'on ne connaît pas ; le nom des personnages illustres frappe davantage, c'est pour cela qu'ils sont plus remarqués. On trouve encore singulier que les Esprits d'hommes éminents viennent familièrement à notre appel, et s'occupent quelquefois de choses minutieuses en comparaison de celles qu'ils ont accomplies pendant leur vie. A cela il n'est rien d'étonnant pour ceux qui savent que la puissance ou la considération dont ces hommes ont joui ici-bas ne leur donne aucune suprématie dans le monde spirite ; les Esprits confirment en ceci ces paroles de l'Evangile : Les grands seront abaissés et les petits élevés, ce qui doit s'entendre du rang que chacun de nous occupera parmi eux ; c'est ainsi que celui qui a été le premier sur la terre peut s'y trouver l'un des derniers ; celui devant lequel nous courbions la tête pendant sa vie peut donc venir parmi nous comme le plus humble artisan, car en quittant la vie, il a laissé toute sa grandeur, et le plus puissant monarque y est peut-être au-dessous du dernier de ses soldats.»

   Ici, il commence à se dévoiler. Kardec pour donner de la crédibilité à ses affabulations cite les Evangiles tout au long de son  ivre. Mais selon les Evangiles et le Coran, il ya les hommes, qui ont une âme, et il les esprits (djinns).

 

    « Prenons pour exemple la définition de l'âme. Ce mot n'ayant pas d'acception fixe, les Esprits peuvent donc, ainsi que nous, différer dans la définition qu'ils en donnent : l'un pourra dire qu'elle est le principe de la vie, un autre l'appeler étincelle animique, un troisième dire qu'elle est interne, un quatrième qu'elle est externe, etc., et tous auront raison à leur point de vue. On pourrait même croire que certains d'entre eux professent des théories matérialistes, et pourtant il n'en est rien. Il en est de même de Dieu ; ce sera : le principe de toutes choses, le Créateur de l'univers, la souveraine intelligence, l'infini, le grand Esprit, etc., etc., et en définitive, ce sera toujours Dieu. Citons enfin la classification des Esprits. Ils forment une suite non interrompue depuis le degré inférieur jusqu'au degré supérieur ; la classification est donc arbitraire, l'un pourra en faire trois classes, un autre cinq, dix ou vingt à volonté, sans être pour cela dans l'erreur ; toutes les sciences humaines nous en offrent l'exemple ; chaque savant a son système ; les systèmes changent, mais la science ne change pas. Qu'on apprenne la botanique par le système de Linné, de Jussieu ou de Tournefort, on n'en saura pas moins la botanique. Cessons donc de donner aux choses de pure convention plus d'importance qu'elles n'en méritent pour nous attacher à ce qui est seul véritablement sérieux, et souvent la réflexion fera découvrir dans ce qui semble le plus disparate une similitude qui avait échappé à une première inspection. »

   Ici, il confond définition et attribut, et, encore une fois il compare la science avec ce qui est de l'ordre de l'impalpable. S'il suppose que les définitions de l'âme sont multiples, tous comme celles de Dieu (ce qu'il omet de dire c'est qu'on ne peut définir Dieu, mais seulement Lui donner des Attributs), il met alors tout sur le même plan. C'est le règne de la subjectivité pour ne pas dire du mensonge.

 

 

    Intéressons-nous maintenant aux questions que Kardec a posé aux prétendus esprits.

 

   Les soi-disants esprits bienveillants répondent aux différentes questions qui leurs sont adressées en reprenant de façon partielle et sélective le dogme chrétien et musulman. A la question « 1. Qu'est-ce que Dieu ? », l'esprit répond « Dieu est l'intelligence suprême, cause première de toutes choses. »

   Ensuite, « 2. Que doit-on entendre par l'infini ? », « Ce qui n'a ni commencement ni fin : l'inconnu ; tout ce qui est inconnu est infini. »

   « 8. Que penser de l'opinion qui attribue la formation première à une combinaison fortuite de la matière, autrement dit au hasard ? « Autre absurdité ! Quel homme de bon sens peut regarder le hasard comme un être intelligent ? Et puis, qu'est-ce que le hasard ? Rien. »

   «35. L'espace universel est-il infini ou limité ? » « Infini. Suppose-lui des bornes, qu'y aurait-il au-delà ? Cela confond ta raison, je le sais bien, et pourtant ta raison te dit qu'il n'en peut être autrement. Il en est de même de l'infini en toutes choses ; ce n'est pas dans votre petite sphère que vous pouvez le comprendre. »
   Au cas où l'on aurait pas compris, Kardec commente la réponse de l'esprit : «Si l'on suppose une limite à l'espace, quelque éloignée que la pensée puisse la concevoir, la raison dit qu'au-delà de cette limite il y a quelque chose, et ainsi de proche en proche jusqu'à l'infini ; car ce quelque chose, fût-il le vide absolu, serait encore de l'espace. » En plus d'être bateau et donc d'un très bas niveau philosophique, les propos de Kardec et ceux de l'esprit, Kardec, ici, commet une bévue qui démontre sa bêtise profonde. En effet, si l'on dit « jusqu'à l'infini », on sous-entend que l'infini est une grandeur atteignable, ce qui bien-sûr ne peut être le cas. Même en mathématiques, lorsqu'on dit qu'une grandeur tend vers l'infini c'est en réalité pour dire qu'elle tend vers un grand nombre, mais en aucun cas on parle de l'infini au sens strict du terme.

 

   « 37. L'univers a-t-il été créé, ou bien est-il de toute éternité comme Dieu ? » « Sans doute, il n'a pu se faire tout seul, et s'il était de toute éternité comme Dieu, il ne pourrait pas être l'oeuvre de Dieu. »

   « 40. Les comètes seraient-elles, comme on le pense maintenant, un commencement de condensation de la matière et des mondes en voie de formation ? » « Cela est exact ; mais ce qui est absurde, c'est de croire à leur influence. Je veux dire cette influence qu'on leur attribue vulgairement ; car tous les corps célestes ont leur part d'influence dans certains phénomènes physiques. »

   Avec ces deux dernières questions, on voit bien que Kardec reprend à son compte le dogme chrétien, et pour former sa doctrine, il y ajoute les connaissances scientifiques voir pseudo-scientifiques de son temps.

 

   « 44. D'où sont venus les êtres vivants sur la terre ? » « La terre en renfermait les germes qui attendaient le moment favorable pour se développer. Les principes organiques se rassemblèrent dès que cessa la force qui les tenait écartés, et ils formèrent les germes de tous les êtres vivants. Les germes restèrent à l'état latent et inerte, comme la chrysalide et les graines des plantes, jusqu'au moment propice pour l'éclosion de chaque espèce ; alors les êtres de chaque espèce se rassemblèrent et se multiplièrent. »

   Bizarrement, il n'évoque pas la théorie de l'évolution qui s'est pourtant très vite propagée parmi les classes bourgeoise et libérale. Mais cette deuxième édition du Le Livre des Esprits date de 1860, alors que la première parution de De l'origine des espèces date du 24 novembre 1859. L'explication est peut-être là.

 

   « 55. Tous les globes qui circulent dans l'espace sont-ils habités ? » « Oui, et l'homme de la terre est loin d'être, comme il le croit, le premier en intelligence, en bonté et en perfection. Il y a pourtant des hommes qui se croient bien forts, qui s'imaginent que ce petit globe a seul le privilège d'avoir des êtres raisonnables. Orgueil et vanité ! Ils croient que Dieu a créé l'univers pour eux seuls. »

   Sans commentaire.

 

   « 77. Les Esprits sont-ils des êtres distincts de la Divinité, ou bien ne seraient-ils que des émanations ou portions de la Divinité et appelés, pour cette raison, fils ou enfants de Dieu ? » « Mon Dieu, c'est son oeuvre, absolument comme un homme qui fait une machine ; cette machine est l'oeuvre de l'homme et non pas lui. Tu sais que quand l'homme fait une chose belle, utile, il l'appelle son enfant, sa création. Eh bien ! Il en est de même de Dieu : nous sommes ses enfants, puisque nous sommes son oeuvre. »
    « 78. Les Esprits ont-ils eu un commencement, ou bien sont-ils comme Dieu, de toute éternité ? » « Si les esprits n'avaient point eu de commencement, ils seraient égaux à Dieu, tandis qu'ils sont sa création et soumis à sa volonté. Dieu est de toute éternité, cela est incontestable ; mais savoir quand et comment il
nous a créés, nous n'en savons rien. Tu peux dire que nous sommes sans commencement, si tu entends par là que Dieu étant éternel, il a dû créer sans relâche ; mais quand et comment chacun de nous a été fait, je te dis encore, nul ne le sait : c'est là qu'est le mystère. »

   Il suffit d'un peu de bon sens et de quelques notions philosophiques ou théologiques pour éviter de formuler de telles interrogations, qui d'ailleurs, ont déjà été soulevées lorsque l'esprits avaint répondu aux questions liées à Dieu et à la cration. Et à vrai dire, sur 1019 questions prétendument posées à des soi-disants esprits bienveillants , beaucoup sont redondantes, et la plupart sont sans grand intérêt. Ce livre est un ramassis d'inepties. C'est vraiment fumeux. On ne peut pas s'empêcher de penser que Kardec est un précursseur de la médiocrité post-moderne, aujourd'hui omniprésente.

 

   Ensuite, la question « 122. Comment les Esprits, à leur origine, alors qu'ils n'ont pas encore la conscience d'eux-mêmes, peuvent-ils avoir la liberté du choix entre le bien et le mal ? Y a-t-il en eux un principe, une tendance quelconque, qui les porte plutôt dans une voie que dans une autre ? » « Le libre arbitre se développe à mesure que l'Esprit acquiert la conscience de lui-même. Il n'y aurait plus liberté si le choix était sollicité par une cause indépendante de la volonté de l'Esprit. La cause n'est pas en lui, elle est hors de lui, dans les influences auxquelles il cède en vertu de sa libre volonté. C'est la grande figure de la chute de l'homme et du péché originel : les uns ont cédé à la tentation, les autres ont résisté. »
« D'où viennent les influences qui s'exercent sur lui ? » « Des Esprits imparfaits qui cherchent à s'emparer de lui, à le dominer, et qui sont heureux de le faire succomber. C'est ce que l'on a voulu peindre par la figure de Satan. »

   Ici, Kardec remet en cause le paradigme chrétien. Il nous explique qu'en réalité on se trompe au sujet de Satan car, une fois de plus, les théologiens ont mal interprété les Ecrits Saints. En effet, « ce que l'on a voulu peindre par la figure de Satan » n'est en réalité que la mauvaise influence des Esprits imparfaits sur les hommes.

   Mais ce qui est drôle dans tout cela c'est qu'au début de son oeuvre, Kardec nous dit que les esprits qui ont participé à l'écriture de ce livre sont des esprits supérieurs qui « ont vécu a diverses époques sur la terre où ils ont prêché et pratiqué la vertu et la sagesse ». Et ces esprits sont justement les grands penseurs chrétiens tels que Saint Jean, Saint Augustin, Saint Paul et Saint Louis mais également les philosophes grecs Socrate et Platon.

 

   « La première condition de toute doctrine, c'est d'être logique ; or, celle des démons, dans le sens absolu, pèche par cette base essentielle. Que dans la croyance des peuples arriérés qui, ne connaissant pas les attributs de Dieu, admettent des divinités malfaisantes, on admette aussi des démons, cela se conçoit ; mais pour quiconque fait de la bonté de Dieu un attribut par excellence, il est illogique et contradictoire de supposer qu'il ait pu créer des êtres voués au mal et destinés à le faire à perpétuité, car c'est nier sa bonté. Les partisans des démons s'étayent des paroles du Christ ; ce n'est certes pas nous qui contesterons l'autorité de son enseignement que nous voudrions voir dans le coeur plus que dans la bouche des hommes ; mais est-on bien certain du sens qu'il attachait au mot démon ? Ne sait-on pas que la forme allégorique est un des cachets distinctifs de son langage, et tout ce que renferme l'Evangile doit-il être pris à la lettre ? [...] Les hommes ont fait pour les démons ce qu'ils ont fait pour les anges ; de même qu'ils ont cru à des êtres parfaits de toute éternité, ils ont pris les Esprits inférieurs pour des êtres perpétuellement mauvais. Le mot démon doit donc s'entendre des Esprits impurs qui souvent ne valent pas mieux que ceux désignés sous ce nom, mais avec cette différence que leur état n'est que transitoire. Ce sont des Esprits imparfaits qui murmurent contre les épreuves qu'ils subissent, et qui, pour cela, les subissent plus longtemps, mais qui arriveront à leur tour quand ils en auront la volonté. On pourrait donc accepter le mot démon avec cette restriction ; mais comme on l'entend maintenant dans un sens exclusif, il pourrait induire en erreur en faisant croire à l'existence d'êtres spéciaux créés pour le mal. A l'égard de Satan, c'est évidemment la personnification du mal sous une forme allégorique, car on ne saurait admettre un être mauvais luttant de puissance à puissance avec la Divinité, et dont la seule préoccupation serait de contrecarrer ses desseins. »

      Encore une grossière contradiction : il admet que Dieu a créé les hommes et les esprits en leur accordant un libre-arbitre, mais il nous dit que Satan et les démons n'existent pas car Dieu ne peut pas créé quelque chose de mal. Une fois de plus il se fourvoie. Dieu ne créé pas les mauvais esprits ni les mauvais hommes, mais ce sont ces derniers qui choisissent de faire le bien ou le mal. D'où l'importance qui est donné en Islam sur la nature des actes.

 

  « 158. L'exemple de la chenille qui, d'abord, rampe sur la terre, puis s'enferme dans sa chrysalide sous une mort apparente pour renaître d'une existence brillante, peut-il nous donner une idée de la vie terrestre, puis du tombeau, et enfin de notre nouvelle existence ? » « Une idée en petit. La figure est bonne ; il ne faudrait cependant pas la prendre à la lettre, comme cela vous arrive souvent. »

   Sans commentaire.

 

   Au dogme chrétien réinterprété par les spirites,ces derniers y ajoute le concept de réincarnation.

   « 166. Comment l'âme, qui n'a point atteint la perfection pendant la vie corporelle, peut-elle achever de s'épurer ? » « En subissant l'épreuve d'une nouvelle existence. »
« Comment l'âme accomplit-elle cette nouvelle existence ? Est-ce par sa transformation comme Esprit ? »  « L'âme, en s'épurant, subit sans doute une transformation, mais pour cela il lui faut l'épreuve de la vie corporelle. »
«L'âme a donc plusieurs existences corporelles ? » « Oui, tous nous avons plusieurs existences. Ceux qui disent le contraire veulent vous maintenir dans l'ignorance où ils sont euxmêmes ; c'est leur désir. »
« Il semble résulter de ce principe que l'âme, après avoir quitté un corps, en prend un autre ; autrement dit, qu'elle se réincarne dans un nouveau corps ; est-ce ainsi qu'il faut l'entendre ? » « C'est évident. »
    «167. Quel est le but de la réincarnation ? » « Expiation, amélioration progressive de l'humanité ; sans cela où serait la justice ? »
    «168. Le nombre des existences corporelles est-il limité, ou bien l'Esprit se réincarne-t-il à perpétuité ? » « A chaque existence nouvelle, l'Esprit fait un pas dans la voie du progrès ; quand il s'est dépouillé de toutes ses impuretés, il n'a plus besoin des épreuves de la vie corporelle. »
  « 169. Le nombre des incarnations est-il le même pour tous les Esprits ? « « Non ; celui qui avance vite s'épargne des épreuves. Toutefois, ces incarnations successives sont toujours très nombreuses, car le progrès est presque infini. »
    « 170. Que devient l'Esprit après sa dernière incarnation ? » « Esprit bienheureux ; il est pur Esprit. »
    «171. Sur quoi est fondé le dogme de la réincarnation ? » « Sur la justice de Dieu et la révélation, car nous vous le répétons sans cesse : Un bon père laisse toujours à ses enfants une porte ouverte au repentir. La raison ne te dit-elle pas qu'il serait injuste de priver sans retour du bonheur éternel tous ceux de qui il n'a pas dépendu de s'améliorer ? Est-ce que tous les hommes ne sont pas les enfants de Dieu ? Ce n'est que parmi les hommes égoïstes qu'on trouve l'iniquité, la haine implacable et les châtiments sans rémission. »

   Pour Kardec, l'âme et l'esprit sont confondues. Cela le mène à toutes sortes de contradictions, de conjectures et d'inepties.

 

   La note en bas de la page 96 est affligeante : « Selon les Esprits, de tous les globes qui composent notre système planétaire, la Terre est un de ceux dont les habitants sont le moins avancés physiquement et moralement ; Mars lui serait encore inférieur et Jupiter de beaucoup supérieur à tous égards. Le Soleil ne serait point un monde habité par des êtres corporels, mais un lieu de rendez-vous des Esprits supérieurs, qui de là rayonnent par la pensée vers les autres mondes qu'ils dirigent par l'entremise d'Esprits moins élevés auxquels ils se transmettent par l'intermédiaire du fluide universel. Comme constitution physique, le soleil serait un foyer d'électricité. Tous les soleils sembleraient être dans une position identique.
    Le volume et l'éloignement du soleil n'ont aucun rapport nécessaire avec le degré d'avancement des mondes, puisqu'il paraîtrait que Vénus serait plus avancée que la Terre, et Saturne moins que Jupiter.
    Plusieurs Esprits qui ont animé des personnes connues sur la terre ont dit être réincarnés dans Jupiter, l'un des mondes les plus voisins de la perfection, et l'on a pu s'étonner de voir, dans ce globe si avancé, des hommes que l'opinion ne plaçait pas ici-bas sur la même ligne. Cela n'a rien qui doive surprendre, si l'on considère que certains Esprits habitant cette planète ont pu être envoyés sur la terre pour y remplir une mission qui, à nos yeux, ne les plaçait pas au premier rang ; secondement, qu'entre leur existence terrestre et celle dans Jupiter, ils ont pu en avoir d'intermédiaires dans lesquelles ils se sont améliorés ; troisièmement, enfin, que dans ce monde, comme dans le nôtre, il y a différents degrés de développement, et qu'entre ces degrés il peut y avoir la distance qui sépare chez nous le sauvage de l'homme civilisé. Ainsi, de ce que l'on habite Jupiter, il ne s'ensuit pas que l'on soit au niveau des êtres les plus avancés, pas plus qu'on n'est au niveau d'un savant de l'Institut, parce qu'on habite Paris. »

 

   « 191. Les âmes de nos sauvages sont-elles des âmes à l'état d'enfance ? » « Enfance relative ; mais ce sont des âmes déjà développées ; ils ont des passions. »
« Les passions sont donc un signe de développement ? » « De développement, oui, mais non de perfection ; elles sont un signe d'activité et de la conscience du moi ; tandis que dans l'âme primitive l'intelligence et la vie sont à l'état de germe. »

   On constate de par ce raisonnement, que la réponse formulée par les soi-disants esprits reflète fortement les modes de pensées de la classe bourgeoise du XIXè siècle.

 

   De mieux en mieux : « 197. L'Esprit d'un enfant mort en bas âge est-il aussi avancé que celui
de l'adulte ? » « Quelquefois beaucoup plus, car il peut avoir beaucoup plus vécu et avoir plus d'expérience, si surtout il a progressé. »
« L'Esprit d'un enfant peut ainsi être plus avancé que celui de son père ? » « Cela est très fréquent ; ne le voyez-vous pas souvent vous-mêmes
sur la terre ? »

 

   « 275. La puissance et la considération dont un homme a joui sur la terre lui donnent-elles une suprématie dans le monde des Esprits ? » « Non ; car les petits seront élevés et les grands abaissés. Lis les psaumes. »
    « Comment devons-nous entendre cette élévation et cet abaissement ? » « Ne sais-tu pas que les Esprits sont de différents ordres selon leur mérite ? Eh bien ! le plus grand de la terre peut être au dernier rang parmi les Esprits, tandis que son serviteur sera au premier. Comprends-tu cela ? Jésus n'a-t-il pas dit : Quiconque s'abaisse sera élevé, et quiconque s'élève sera abaissé ? » 

   Il s'appuie encore sur le dogme chrétien et l'enseignement de Jésus pour légitimer la doctrine spirite alors même que le concept de réincarnation y est totalement étranger. 

 

    « 635. Les différentes positions sociales créent des besoins nouveaux qui ne sont pas les mêmes pour tous les hommes. La loi naturelle paraîtrait ainsi n'être pas une règle uniforme ? »  « Ces différentes positions sont dans la nature et selon la loi du progrès. Cela n'empêche pas l'unité de la loi naturelle qui s'applique à tout. »

      « 781. Est-il donné à l'homme de pouvoir arrêter la marche du progrès ? » « Non, mais de l'entraver quelquefois. »
  «Que penser des hommes qui tentent d'arrêter la marche du progrès et de faire rétrograder l'humanité ? »  « Pauvres êtres que Dieu châtiera ; ils seront renversés par le torrent qu'ils veulent arrêter. »

     « 787. N'y a-t-il pas des races rebelles au progrès par leur nature ? »  « Oui, mais celles-là s'anéantissent chaque jour, corporellement. »
    « Quel sera le sort à venir des âmes qui animent ces races ? » « Elles arriveront comme toutes les autres à la perfection en passant par d'autres existences ; Dieu ne déshérite personne. »
  « Ainsi, les hommes les plus civilisés ont pu être sauvages et anthropophages ? » « Toi-même tu l'as été plus d'une fois avant d'être ce que tu es. »

   Vous entendez : « la loi du Progrès », un concept profondément libérale. Encore une contradiction qui ne peut pas passer inaperçue. La religion ne peut être dans le progrès car elle est dans la continuité et la tradition.

 

    « 798. Le spiritisme deviendra-t-il une croyance vulgaire, ou restera-t-il le partage de quelques personnes ? » « Certainement il deviendra une croyance vulgaire, et il marquera une nouvelle ère dans l'histoire de l'humanité, parce qu'il est dans la nature et que le temps est venu où il doit prendre rang parmi les connaissances humaines ; cependant il aura de grandes luttes à soutenir, plus encore contre l'intérêt que contre la conviction, car il ne faut pas se dissimuler qu'il y a des gens intéressés à le combattre, les uns par amour-propre, les autres pour des causes toutes matérielles ; mais les contradicteurs se trouvant de plus en plus isolés seront bien forcés de penser comme tout le monde, sous peine de se rendre ridicules. »

   De la  dialectique de bas étage...

 

 

   Pour conclure, on peut dire que ce livre, remplie de contradictions et d'omission, n'est que de la dialectique, qui plus est de très bas niveau. Comme nous l'avions souligné, le spiritisme, au XIXè siècle, était enseigné et pratiqué au sein de la haute société bourgeoise, déchristianisée et décadente.  Ainsi, Kardec ne s'adresse qu'à des individus, hommes et femmes, de la modernité c'est-à-dire matérialistes et donc athés. Il n'aurait pas pu convaincre un chrétien car ce dernier l'aurait qualifié de faux prophète, d'affabulateur, et de blasphémateur. A plusieurs reprises il cite Jésus, mais c'est uniquement dans le but de montrer du doigt les incrédules qui ne prennent pas au sérieux le spiritisme.

   En réalité, ce livre ne peut impresssionner que des gens impressionables. Ceux qui sont en quête de spiritualité devraient plutôt lire les Evangiles ou le Coran avant de s'aventurer dans ce genre de lecture. Car, en vérité, ce genre de croyances ont pour but d'éloigner les gens du vrai culte du Dieu Unique.

 

   A vrai dire, avant de lire ce livre, je m'attendais à quelque chose de plus élaborée et d'un niveau philosophique plus élevé. Tant mieux! Ce genre de doctrines, lorsqu'elles sont bien ficelées, sont dangereuses.

   le XIXè siècle ne manque pas de « prophètes » qui ont élaboré et véhiculé des croyances matérialistes ou spiritualistes ; des plus influents comme Marx et Darwin aux plus médiocres comme ce Kardec. L'émergence de toutes ces croyances et doctrines est liée a l'affaiblissement de la Foi et elles ont eu pour but de combler ce vide et ainsi remodeler les esprits pour créer un homme nouveau.

 

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commentaires

M
Ces séismes en Maroc et l'augmentation des séismes dans le monde signe de la fin du monde en islam si la fin du monde Mars 2016 aux non musulmans de se convertir a l'islam et aux musulmans d'appliquer le Coran a 100% pour éviter la panique l'enfer et pour éviter Daech Boko Haram et leurs fondateurs a l'enfer ALLAH dit ( Quiconque recherche en dehors de l'islam une autre religion, celle-ci ne sera point acceptée de Lui , et dans l'autre monde, il sera du nombre des réprouvés.) verset 85 sourate Al-i'Imran merci.
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S
I like to read books especially when this is all by Allen. The ideologies that he posses are wonderful and that makes the people take all he interest to read his books. The neologism is really that fact that he exposes.
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Z
Can I give you an advice : don't read Allan Kardec but read René Guénon, it's more interested.
C
Cher "ami", votre article est bien long et bien inutile...<br /> en ce qui me concerne je suis ce que certain nommeront Chrétien, je fus pendant quelques années membres d'une religion que je ne nommerai pas, j'ai donc lu beaucoup d'ouvrage canonique, ancien et<br /> nouveau testament, Coran, pour n'en citer que quelques uns... puis les écrits des spirites, donc fatalement ceux transmis à Allan Kardec, et même si le livre des esprits vous semble peu élevé, je<br /> ne suis pas du tout de votre avis et encourage vivement tous les gens spirituels qui recherchent hors des sentiers battus à s'y pencher avec attention, comme préviennent les esprits, ce n'est qu'un<br /> petit aperçu et une petite introduction, simple et compréhensible pour l'essentiel à quasiment n'importe qui, donc vos commentaires hautains tombent un peu à l'eau, mais je respecte votre point de<br /> vue.
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Z
<br /> <br /> D'abord, il faut savoir: vous êtes chrétien, membre d'une religion que vous ne voulez pas nommer ou spirite. Ensuite, vous me parlez de votre vie et des ouvrages religieux que vous avez lu (j'ai<br /> également lu le Coran et la Bilble) comme si que cela valait comme arguments. Jusque là votre commentaire reste assez subjectif pour ne pas dire totalement.<br /> <br /> <br /> En aucun cas mes commentaires sont hautains car d'une part ce ne sont pas des commentaires mais des arguments qui me permettent de faire une analyse de la chose lue. Ensuite, hautains ça c'est<br /> vous qui le dites (qui est le plus hautain celui qui raconte sa vie et commente ou celui qui argumente?). Car en réalité, je n'ai pas le temps de commenter. Je fais une étude point par point de<br /> la chose que je veux souligner ou dénoncer ou je n'en fais rien. Donc, inutile je ne crois pas.<br /> <br /> <br /> De toute façon, c'est toujours le même genre de commentaire qu'on peut recevoir de la part de gens qui reste dans la subjectivité ou autrement dit le point de vue.<br /> <br /> <br /> J'ai relevé un grand nombre de contradictions et d'omissions dans cette oeuvre médiocre. Par exemple, comment Allan Kardec peut-il nous dire que "l'esprit supérieur" de Saint Augustin, Saint<br /> Thomas d'Aquin, Aristote et même Platon, 2000 ans après leur mort, sont entrés en contact avec lui pour contredire tout ce qu'ils ont écrit de leur vivant? Alors dites moi, comment?<br /> <br /> <br /> Plus précisément,comment les deux plus grands théologiens du Christianisme peuvent dire à ce Kardec qu'en réalité le diable n'existe pas car les Ecrits Saints ont été mal interprétés. Comment<br /> est-ce possible? Dites-moi. (avec des arguments s'il vous plait)<br /> <br /> <br /> <br />
C
Voir Blog(fermaton.over-blog.com).No-9 - THÉORÈME SARTRE. - Pensée moderne ?
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G
Puisque selon vous ce livre et une vaste fumisterie...pouvez vous nous dire d âpres votre savoir si l âme existe, si il y à survivance âpres la mort ? Ou si vous ne croyez en rien de tout cela .puisque celon vous tout ceci n existe pas ou est faut il serait intéressant de nous expliquer ce qui est réellement ?