Le 12 juillet 2014, 5ème jour consécutif des raids israéliens sur Gaza en ce mois de Ramadan, le bilan humain s'élève à 121 morts dont 81 civils parmi lesquels 25 enfants. Sur 3 morts 2 sont des civils, et 1 civil tué sur 3 est un enfant. Israel ne change pas de méthode: son objectif est de toujours plus radicaliser les Palestiniens.
Dans l'émission Bourdin Direct du 10 juillet sur RMC, Bourdin profite des dernières minutes de l'émission pour parler du "conflit israélo-palestinien" qu'il évoque , comme tout bon journaleux, comme s'il s'agissait d'une guerre c'est-à-dire la confrontation de deux forces armées en présence. Ce qui n'est évidemment pas le cas. L'armée israélienne bombarde une population repartie sur une des zones les plus densément peuplées du monde, la bande de Gaza, de 41 km de long sur 6 à 12 km de large.
Bourdin anticipe son invité en se défendant d'être partial. Puis, lorsque Sofiane souligne le bilan humain dramatique des frappes israéliennes "50 morts 450 blessés depuis le début des combats", Bourdin lance sans hésiter: "... et puis les roquettes qui tombent côté israélien". En vérité, même Sofiane se trompe car il ne s'agit pas de combats mais uniquement de bombardements massifs (900 raids israéliens en 3 jours:link) et c'est unilatéral.
En effet, même l'article de Wikipédia "Roquette Qassam" (link) nous dit: "Depuis leur introduction en 2001, les roquettes Qassam ont causé la mort de 14 personnes selon le gouvernement israélien." Il n'est pas uniquement question de civils ici car comme nous l'explique Christophe Oberlin (CHRONIQUES DE GAZA 2001-2011 de Christophe OBERLIN aux éditions Demi Lune), les médias parlent toujours des attentats contre des civils israéliens mais n'évoquent jamais les attaques de la résistance palestinienne contre l'armée d'occupation, d'autant plus qu'en vérité ces derniers sont les plus nombreux. De plus, le paragraphe suivant de cet article de Wikipédia a pour titre "Réactions israéliennes". Réactions, représailles, réponses israéliennes constituent le vocabulaire de base des dirigeants sionistes, et des journaleux dans le traitement du "conflit israélo-palestinien". Et c'est encore cette raison qui est invoquée aujourd'hui pour justifier les massacres de civils palestiniens. Pourtant, ce sont les milices extrémistes sionistes telles que la Haganah qui ont rasé des villages entiers pour provoquer l'exode des Palestiniens en 1948 (la Naqba). Mais aujourd'hui encore ils continuent d'accuser les Palestiniens en leur rejetant la responsabilité de leurs malheurs comme s'ils en étaient eux-mêmes la cause et non les sionistes.
Bourdin et son journalisme de la subjectivité: présenter les faits de manière isolée en occultant les liens entre les différents évènements qu'ils soient politiques historiques ou économiques, en parlant uniquement d'actualité c'est-à-dire de ce qui s'est produit la veille (plus besoin de réécrire l'histoire comme le pensait Orwell car dans nos démocraties molles il suffit d'abreuver les citoyens d'un flot continu d'actualités); et toujours, ou plutôt le plus souvent possible, présenter les deux opinions antagoniques l'une pro-palestinienne l'autre pro-israélienne afin de répondre à toutes accusations de partialité.
De plus, comme le voulait au départ Bourdin et comme il en est de coutume dans les médias français, le pro-palestinien se retrouve entouré de sionistes qui lui coupent la parole, s'exclament puis lui somment de répondre à leurs questions. Il suffit de regarder n'importe quelle émission pour comprendre que les sionistes sont surreprésentés dans les médias. Mais à la différence du cas Bourdin, ce n'est pas de partialité qu'on est accusé lorsqu'on affirme ce genre de chose mais d'antisémitisme (il suffit de regarder l'émission poubelle de C. Hanouna Touche pas à mon poste pour s'en convaincre; malgré qu'il reprenne le slogan de SOS Racisme, je ne pense pas qu'il y ait de noirs de maghrébins ou d'asiatiques dans son équipe et les quelques goys présents lèvent bien le doigt en attendant sagement qu'on leur donne la parole, contrairement aux élus qui bénéficient de la prise de parole instantanée).
C'est là qu'intervient Vincent. Bourdin l'introduit dans le débat: "Bon, alors on va mettre Vincent avec vous Sofiane, qui n'a pas le même avis mais je voudrais que nous arrivions à être constructifs." Mais à cet instant, Vincent ne dit pas ce que Bourdin et RMC attendaient de lui. Piégé, Bourdin rit jaune. Puis, lorsque Vincent commence à aller au bout des choses en évoquant les false flag attacks du Mossad, Bourdin craque et s'exclame: "On va pas ... écoutez non ! Vincent, je m'arrête là! Je coupe! Je ne veux pas qu'on refasse l'histoire."
Il se justifie ensuite en insultant Vincent de menteur et de tricheur alors que son métier même est de mentir et tricher à longueur d'année. Le monde à l'envers: c'est celui qui dit la vérité qui est un menteur.
A Montréal, rabbins et juifs antisionistes se joignent à la manifestation de soutien à Gaza: